Face à la gravité de l’acte d’avorter, comme l’est un meurtre, l’absolution était jusqu’alors réservée aux évêques et certains prêtres. Dans sa lettre apostolique Misericordia et misera, le pape François vient d’autoriser tous les prêtres à absoudre ce péché.
« Pour qu’aucun obstacle ne s’interpose entre la demande de réconciliation et le pardon de Dieu, je concède à tous les prêtres, à partir de maintenant, en vertu de leur ministère, la faculté d’absoudre le péché d’avortement. »
Une mesure de miséricorde qu’il ne faudrait pas voir comme la banalisation d’un acte contre lequel, n’en déplaise à Alain Juppé, le Saint-Père ne cesse de se battre. Car si l’absolution accorde bien pardon et miséricorde, il n’en reste pas moins que l’avortement hôte la vie à un petit être humain et reste un péché.
Le droit commun et la propagande médiatique tendent à banaliser un acte dont les conséquences humaines et psychologiques rappellent pourtant combien il n’est pas anodin de priver de la vie.