Ce n’est pas encore en France, mais en Norvège.
En 2015, en Norvège, le Dr. Jachimowicz avait perdu son travail dans une clinique familiale de la municipalité de Sauherad. Elle avait refusé d’insérer des dispositifs intra-utérins (DIU) au motif qu’ils peuvent être abortifs. Administrer un traitement médical pouvant aboutir à un avortement contredisait sa foi chrétienne. Or, le droit international accorde aux professionnels de santé le droit à l’objection de conscience. En l’espèce, l’hôpital avait licencié la Dr. Jachimowicz au motif qu’elle avait omis de se conformer à une instruction de sa hiérarchie bien qu’elle la considérait moralement erronée. Robert Clarke, directeur du plaidoyer européen pour ADF International, a déclaré :
«Personne ne devrait être contraint de choisir entre suivre sa conscience ou poursuivre sa profession. L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a affirmé qu’ «aucune personne, hôpital ou institution ne peut être contraint, tenu responsable ou discriminé de quelque manière que ce soit en raison du refus d’exécuter, d’accueillir, d’assister ou de se soumettre à un avortement». La Norvège est un membre du Conseil de l’Europe et devrait prendre les droits de l’homme au sérieux ».
Le Dr. Jachimowicz, 23 années d’expériences comme médecin, avait clairement déclaré son objection à l’utilisation de dispositifs intra-utérins à visée contraceptive, avant son embauche, ce qui n’avait alors pas posé de problème à son employeur. Bien que la loi norvégienne confère une clause de conscience aux médecins sur l’avortement, cet Etat a introduit en janvier 2015 une nouvelle disposition qui interdit aux médecins de refuser de fournir toute méthode de contraception demandée par leurs patients.
Le 18 janvier 2017, les premières audiences dans l’affaire du Dr. Katarzyna Jachimowicz contre le Conseil Norvégien de Santé se sont achevées.