Par Au Canada, dans la municipalité de Peterborough, les autobus de la ville circulent depuis une semaine en relayant des affiches « anti-avortement ». Ces publicités comportent trois cercles : « Dans le premier on voit une photo d’un fœtus à 7 semaines ; dans le deuxième, un fœtus à 16 semaines ; et le troisième cercle, sans fœtus, contient le mot ‘gone’. À la droite des images, on peut lire en caractères gras ‘l’avortement tue des enfants’ ».
Ces publicités sont financées par le groupe Canadian Centre for Bioethical Reform (CCBR), qui veut « informer la population canadienne au sujet des avortements ». En 2015, le conseil municipal avait refusé à cette association le droit d’acheter de la publicité dans les transports en commun. Mais un an plus tard, le tribunal, saisi par CCBR, a obligé la ville à revenir sur sa décision, au motif de la liberté d’expression. La publicité devrait circuler sur les autobus jusqu’à la fin du mois de juin 2017.
Les affiches ont provoqué de vives réactions. Le conseil municipal a voté « en faveur d’une motion demandant la révision de la procédure qui autorise les publicités ». Il estime que « le problème avec cette publicité c’est qu’elle peut provoquer un sentiment de honte chez les femmes qui songent à se faire avorter ». En Alberta, le tribunal a tranché en faveur de la municipalité de Grande Prairie qui refusait l’affichage des publicités de CCBR, au motif qu’elles pourraient « alimenter un climat hostile et inconfortable dans la municipalité ». L’organisme CCBR a annoncé qu’il ferait appel de cette décision.
