Délit d’entrave numérique : le cardinal Vingt-Trois critique fermement la volonté du gouvernement

Délit d’entrave numérique : le cardinal Vingt-Trois critique fermement la volonté du gouvernement

Vendredi 25 novembre, dans son entretien hebdomadaire à Radio Notre-Dame, le cardinal Vingt-Trois a fermement critiqué le projet de loi du gouvernement.

C’est un projet qui me paraît très grave, d’abord en raison de son objet, qui est de rendre accessible à des femmes en détresse des possibilités de réfléchir et d’être accompagnées dans leur réflexion par rapport à l’avenir de leur grossesse (…) Il est visible que l’objectif est de faire la promotion de l’avortement comme d’une issue normale d’une grossesse“.

Si la loi se met à faire la police sur les sites, il va falloir embaucher plus de 10.000 fonctionnaires, parce que s’il y a un terrain où règne l’anarchie la plus complète, c’est bien celui-là“, a ironisé l’archevêque, en ajoutant “Quelle est l’obsession qui pousse le gouvernement à choisir le point précis de l’avortement comme point d’intervention plutôt que les sites de radicalisation terroriste, ça, je ne sais pas.” Et de conclure sur ce sujet : “Il faut que les élus prennent leurs responsabilités, ils savent très bien quel est l’enjeux“.

 

Interrogé également à propos des affiches de la campagne de prévention du sida mettant en scène des homosexuels, et que des municipalités de droite avaient fait retirer, le cardinal a dénoncé “un mauvais coup supplémentaire porté à l’éducation affective des jeunes. Le mauvais coup, c’est de laisser croire aux jeunes que la protection contre le sida et les maladies sexuellement transmissibles est une question purement mécanique qui ne suppose pas une éducation de leur responsabilité. Ce qui me choque dans l’affiche, ce n’est pas que ce soit des homosexuels qui soient mis en scène, c’est la vision de la sexualité complètement vagabonde qui est exprimée par le slogan ‘Un ami, Un amant, Un soir‘, c’est-à-dire une sexualité complètement vagabonde que l’on considère comme la norme par rapport à laquelle il faut se situer. Je pense que ce n’est pas éducatif de montrer que la sexualité humaine est un vagabondage permanent. Il s’agit de se poser la question qui est : quel est l’idéal de relation humaine qui sous-tend l’amour entre deux partenaires ?”

Entretien à écouter dans son intégralité sur le site du diocèse de Paris.

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