La doctrine sur la justification est l’une des divisions historiques entre catholiques et protestants.
Pour les catholiques, les œuvres ont place dans la justifications, alors que pour les protestants, non. Des disputatio à n’en plus finir, des anathèmes réciproques ont jalonné l’histoire de cette division qui a pris fin en 1991 entre catholiques et luthériens, rejoint en 2006 par les Méthodistes et en juillet 2017 par la communion mondiale des Eglises Réformées
Elle affirme le primat de l’oeuvre de Dieu dans 4la justification dont la grâce est justifiante dans l’oeuvre salvifique du Christ. Elle affirme que le justifié est appelé à vivre selon les commandements divins.
Extraits
Nous confessons ensemble que les bonnes œuvres – une vie chrétienne dans la foi, l’espérance et l’amour – sont les conséquences de la justification et en représentent les fruits. Lorsque le justifié vit en Christ et agit dans la grâce reçue, il porte, en termes bibliques, de bons fruits. Cette conséquence de la justification est pour le chrétien, dans la mesure où il lutte tout au long de sa vie contre le péché, une obligation qu’il doit remplir; c’est la raison pour laquelle Jésus et les écrits apostoliques exhortent les chrétiens à accomplir des œuvres d’amour.
38. Selon la conception catholique, les bonnes œuvres qui sont réalisées par la grâce et l’action du Saint-Esprit contribuent à une croissance dans la grâce afin que la justice reçue de Dieu soit préservée et la communion avec le Christ approfondie. Lorsque les catholiques affirment le « caractère méritoire » des bonnes œuvres, ils entendent par là que, selon le témoignage biblique, un salaire céleste est promis à ces œuvres. Loin de contester le caractère de ces œuvres en tant que don ou, encore moins, de nier que la justification reste un don immérité de grâce, ils veulent souligner la responsabilité de la personne pour ses actions. 39. Les luthériens partagent eux aussi l’idée d’une préservation de la grâce et d’une croissance dans la grâce et la foi. Néanmoins ils soulignent que la justice, en tant qu’acceptation par Dieu et participation à la justice du Christ, est toujours parfaite. Ils affirment en même temps que ses conséquences peuvent croître tout au long de la vie chrétienne. En considérant les bonnes œuvres des chrétiens comme étant les « fruits » et les « signes » de la justification et non des « mérites » propres, ils considèrent également, conformément au Nouveau Testament, la vie éternelle comme « salaire » non mérité dans le sens de l’accomplissement de la promesse de Dieu faite aux croyants [cf. sources pour le chapitre 4.7]. |