Le Collège des médecins du Québec est « préoccupé » par la manière dont les avortements tardifs sont pratiqués dans la Province. Il a formé un groupe de travail pour réaliser un état de la situation actuelle dans les établissements.
La décision survient après la publication d’une étude dans la revue Neonatalogy. Dirigée par une chercheuse de l’Institut national de santé publique (INSPQ), cette étude indique qu’un nombre non négligeable d’interruptions de grossesse « pratiquées à un stade de gestation avancée mènent à des naissances vivantes accidentelles » (cf. avortement tardif et infanticide : une sage-femme témoigne).
L’étude ajoute que le phénomène est suffisamment important pour « gonfler sensiblement le taux de mortalité infantile du Québec, qui intègre tout enfant né vivant, y compris ceux qui meurent peu de temps après avoir vu le jour ».
Les auteurs s’interrogent, soulignant l’urgence d’améliorer les pratiques cliniques en matière d’avortement tardif : « Comment ces enfants sont-ils pris en charge ? S’ils ne sont pas réanimés, est-ce que des soins palliatifs sont fournis ? Sont-ils admis dans des unités de néonatalogie ou meurent-ils dans la salle d’accouchement ? Les parents sont-ils informés si le fœtus survit ? »