Les évêques du Venezuela s’inquiètent de la crise politique et sociale du Venezuela et l’ont fait savoir dans un nouveau communiqué, publié le 5 mai 2017. À la suite de la décision du président Nicolas Maduro de réformer la constitution de son pays, l’épiscopat vénézuélien critique ouvertement les erreurs stratégiques du gouvernement qui alimentent les tensions. «Il ne faut pas réformer la Constitution, mais l’appliquer», dénoncent les évêques qui estiment que la convocation d’une Assemblée constituante par le Chef de l’Etat n’est pas nécessaire et qu’elle est dangereuse pour la démocratie du pays.
Les évêques dénoncent la répression
Selon les prélats vénézuéliens, cette ratification voulue par le pouvoir semble présenter une nouvelle fois la réforme de 2007 qui avait déjà été rejetée par un référendum populaire consultatif. Outre ces choix politiques hasardeux, la Conférence épiscopale dénonce aussi la répression violente des forces de police, et celle des «colletivi» des groupes armés qui soutiennent le régime, contre la protestation légitime des opposants. «Assez de tant de répression!», s’indignent les évêques dans le document. Au moins 36 personnes ont été tuées depuis un mois dans le pays.
Le 21 mai, une journée de prière
Les évêques exhortent la population du Venezuela «à ne pas se résigner et à élever la voix en signe de protestation, mais sans faire le jeu de ceux qui, en causant des actes de violence, veulent conduire le pays vers des scénarios de conflit afin d’aggraver la situation et de demeurer au pouvoir». Ils invitent à une journée de prière pour la paix dans le pays, qui se déroulera dans tous les diocèses dimanche 21 mai prochain, et remercient enfin le Pape François d’avoir invité à prier pour le Venezuela lors du Regina Caeli le 30 avril dernier.