Corée du Sud – Message de la Conférence épiscopale demandant la démission du Chef de l’Etat

Corée du Sud – Message de la Conférence épiscopale demandant la démission du Chef de l’Etat

La Corée du Sud vit actuellement une crise qui bouleverse la nation, avec la mise sous accusation de la Présidente, Park Geun-hye. Elue en 2012, elle est au centre d’un scandale, suite à une relation controversée avec Choi Soon-sil, fille du responsable d’un culte shamanique. Park Geun-hye aurait été manipulée par Choi Soon-sil qui a usé de cette influence pour contrôler les affaires d’Etat – en ayant accès à des documents réservés – et, dans le même temps, pour s’enrichir, en pilotant des contributions de grands groupes industriels en direction de fondations qu’elle contrôle. Le Parlement coréen a autorisé la mise sous accusation de Park Geun-hye pour corruption, fraude, abus de pouvoir et violation de ses obligations constitutionnelles.

Pendant plus de trois mois, ont eu lieu d’imposantes manifestations à Séoul et dans les autres principales villes coréennes afin de demander la démission de Park Geun-hye.

La Conférence épiscopale (catholique), désireuse de « protéger et de développer la démocratie de manière pacifique et mûre » dans le pays, a diffusé un message intitulé « La justice coule comme un torrent pérenne », dans lequel les évêques appuient la requête populaire de démission du Chef de l’Etat. Ils réaffirment l’engagement de l’Eglise et le « discernement visant à interpréter les signes des temps dans une attitude prophétique ». Les évêques indiquent : « Nous désirons que la paix et la justice coulent comme un fleuve et nous prions pour que Dieu bénisse » la Corée, qui connaît une phase de crise et de grande tension politique et sociale.

En décembre dernier, le Parlement avait voté sa destitution ; la décision finale revient maintenant à la Cour constitutionnelle. Elle a six mois pour se prononcer sur la conformité de la motion au texte fondamental. Si elle le fait, la dirigeante sera définitivement déchue de son poste et un scrutin présidentiel sera organisé dans les soixante jours.

Source : Agence Fides

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