Le pape François estime que « le catéchisme, tout en conservant l’héritage de la doctrine de l’Église », doit cependant « regarder vers l’avenir », affirme Mgr Rino Fisichella. « Et il doit donc aussi regarder les grands défis qui sont présents dans la culture et la société aujourd’hui. »
C’est ainsi que le président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation a formulé le thème clé du discours du pape François devant les participants à une rencontre promue par son dicastère, le 11 octobre 2017, indique Radio Vatican en italien. La rencontre a eu lieu à l’occasion du XXVe anniversaire de la signature de la Constitution apostolique Fidei Depositum – accompagnant le catéchisme de l’Église catholique – par le pape Jean-Paul II.
Le pape François a utilisé « une très belle expression » en présentant la parole de Dieu comme une « réalité dynamique », souligne Mgr Fisichella. « Il a dit, poursuit le président, que le testament de la foi – le contenu de notre foi – n’est pas comme une couverture qui doit être conservée sous naphtaline. Il a alors ajouté que cela devrait être une réalité vivante et dynamique. »
Cet enseignement du pape a, selon Mgr Fisichella, « plusieurs aspects ». « Je pense, explique-t-il, à son enseignement de Laudato Si’: comment nous devons être capables d’accorder une attention particulière à la création. »
« Je pense particulièrement encore, poursuit-il, à son enseignement – fruit des deux synodes sur la famille – Amoris Laetitia » qui concerne « la capacité de découvrir également les défis du mariage qui sont présents dans notre culture et dans notre société ; la capacité de reconnaître et d’accompagner ces situations difficiles qui semblent se multiplier de plus en plus ».
« Personnellement, note Mgr Fisichella, je pense que maintenir en vie la tradition est vraiment le grand défi que l’Église doit affronter aujourd’hui, au moment où elle doit transmettre la foi aux jeunes générations », car il s’agit du « changement de culture », du « changement des modèles culturels » des générations d’aujourd’hui.
En ce qui concerne la condamnation de la peine de mort, souligne Mgr Fisichella, « le pape François était intervenu à ce propos dès les premières années de son pontificat, affirmant que même le meurtrier ne perd jamais sa dignité personnelle ». « Je crois, estime-t-il, que le pape a fait un pas de plus en disant que la peine de mort est en soi contraire à l’Évangile. »
« C’est un point fondamental », conclut Mgr Fisichella : cet enseignement témoigne du « respect de la dignité de la personne humaine » qui « ne peut connaître aucune limite ».