Nous confondons souvent désir et plaisir. Les deux sont liés parce que le plaisir est la satisfaction que procure le désir assouvi. Il n’y a plus de désir quand il y a plaisir, car le premier cède la place au second. Le désir appelle la jouissance de ce qu’on désire qui procure plaisir, joie, satisfaction ou bonheur (notions qui ne sont pas équivalentes).
Le désir est une aspiration vers quelque chose qui est désirée et qui nous manque (nos désirs). C’est une capacité native de l’être humain qui n’est jamais mauvaise. C’est notre capacité dormante, réveillée par nos sens. Une odeur, une image secoue de sa léthargie cette capacité qui alors en se réveillant nous met en mouvement. Le désir est le principe même du mouvement de l’homme. Sans lui il serait inerte, ne sortirait jamais de lui-même.
Parce qu’il répond à un manque, le désir est une capacité d’ouverture qui crée un lien entre nous et le monde extérieur. Sans lui notre rapport au monde serait sans amour, car on ne désir que ce qu’on aime.
La question est donc de savoir si nos désirs (ce que nous désirons grâce à notre capacité de désir) sont bons et s’ils sont tyranniques ou si nous savons en rester maîtres. En effet, si le désir n’est jamais une mauvaise chose en tant que capacité humaine, nos désirs eux peuvent être bons ou mauvais.
Il ne faut donc pas moins désirer, mais bien désirer, voire mieux désirer, c’est-à-dire désirer ce qui est bon et savoir ne pas être dominé par nos manques. C’est la condition de la liberté. C’est le principe même de l’éducation.
Pour aller plus loin, Connais-toi toi-même, les fondements de l’anthropologie chrétienne