Nous avons exploré l’Homme sous les aspects spirituels de son anthropologie, que les anciens appellent l’âme. Nous avons évoqué les sens comme médiateurs incontournables entre l’intérieur et l’extérieur de l’être humain. Mais tout le corps concerne l’Homme et n’en rester qu’à la dimension spirituelle c’est délaisser une part importante de soi. Une part que demande, tout autant que l’âme, à être épanouie.
L’âme pour vivre à besoin du corps et le corps à besoin de l’âme qui prend soin de lui. Les expressions comme « un corps sain dans un esprit saint », « qui veut faire l’ange fit la bête » ne sont qu’une manière de dire l’équilibre et le lien qui existent entre le corps et l’âme. Ce que les médecins appellent la somatisation, (les manifestations physique d’un dérèglement de l’âme), se retrouve dans les expressions populaires « j’en ai plein de dos », « ça me reste sur l’estomac »
Notre état de santé, notre condition physique influent sur notre équilibre anthropologique, nous rendant plus ou moins capables de nous épanouir. Inversement, un état moral, psychologique, anthropologique dégradé (par nos vices par exemple) aura des répercussions physiques plus ou moins immédiates. Aussi, notre épanouissement passe-t-il également par une hygiène de vie incluant la qualité alimentaire, le soin (et non l’idolâtrie) du corps.
Bien des dysfonctionnements de l’âme disparaissent quand le corps est assumé, c’est-à-dire ni délaissé, ni tyrannique. Réciproquement la santé de l’âme se répercute par une plus ou moins grande somatisation.
Cyril Brun
Pour aller plus loin Connais-toi toi-même, les fondements de l’anthropologie chrétienne.