D’ici le 28 janvier devra être signé l’accord d’application des ententes du 31 décembre dernier entre la majorité et l’opposition en République démocratique du Congo préviennent les évêques congolais, qui continuent à jouer le rôle de médiateur entre les parties afin de résoudre la grave crise politique et institutionnelle du pays.
« Nous sommes sur le point de perdre un mois pour organiser les élections. L’accord devait être appliqué dès sa signature » a affirmé S.Exc. Mgr Fridolin Ambongo Besungu, Archevêque de Mbandaka-Bikoro et Vice-président de la Conférence épiscopale.
« Nous partons le 29 janvier pour Genève. Si, d’ici samedi 28 l’accord d’application ne devait pas être signé, ce sera la fin ».
Mgr Ambongo a par ailleurs critiqué « la mauvaise foi des hommes politiques » qui « met à dure épreuve notre patience de pasteurs ».
Ce qu’il est convenu d’appeler l’Accord de la Saint Sylvestre, signé le 31 décembre dernier grâce à la médiation de la Conférence épiscopale locale (CENCO), prévoit le maintien au pouvoir du Président Joseph Kabila pour une année supplémentaire – alors que son mandat est arrivé à échéance le 20 décembre dernier – la nomination d’un Premier Ministre désigné par l’opposition et la constitution d’un Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral CNSAP) placé sous la responsabilité de l’opposant historique, Etienne Tshisekedi.
Les points demeurant en discussion concernent la nomination du Premier Ministre, de ses adjoints et des membres du Conseil national de suivi de l’accord. Il existent en effet des divisions tant à l’intérieur de l’opposition qu’entre elle et la majorité présidentielle.
Source Agence Fides