Conférence sur St Jean-Baptiste de la Salle le 14 mai 2019 à Reims (51)

Conférence sur St Jean-Baptiste de la Salle le 14 mai 2019 à Reims (51)

Conférence sur Jean-Baptiste de La Salle par Bernard Hours, historien

Mardi 14 mai à 20h

Auditorium du lycée St Jean-Baptiste-de-la-Salle
20 rue de Contrai, à Reims

Présentation

Fondés par Jean-Baptiste de La Salle, les Frères des écoles chrétiennes constituent aujourd’hui la congrégation enseignante la plus nombreuse au monde. À l’occasion du 300e anniversaire de la mort de ce saint, né à Reims en 1651 et mort à Rouen en 1719, l’historien Bernard Hours, professeur à l’Université Lyon-III, propose cette grande biographie de référence. Connu pour son rôle pionnier dans l’éducation, Jean-Baptiste de La Salle est d’abord un spirituel, véritable figure de l’École française de spiritualité. D’où le sous-titre du livre, « un mystique en action ». C’est ce double mouvement de la foi et de l’agir que ce livre nous permet de découvrir.

Auteur

Né en 1959, Bernard Hours est professeur d’Histoire moderne à l’Université Lyon III Jean Moulin. Également Directeur du LARHRA UMR-CNRS 5190, il a notamment publié : Louis XV, un portrait (Privat), Histoire des ordres religieux (PUF), Des moines dans la cité (Belin).

Le 7 avril 1719, mourait saint Jean-Baptiste de la Salle fondateur de l’Institut des Frères des écoles chrétiennes. Sa maison natale à Reims subsiste encore. Jean-Baptiste y a vu le jour en 1651 au sein d’une famille riche, puissante par ses alliances et dévote. Destiné à une brillante carrière ecclésiastique, il veut avant tout être un bon prêtre, selon l’idéal de Saint-Sulpice où il passe presque deux années. Chanoine de la prestigieuse cathédrale de Reims, il aurait pu se contenter de protéger les écoles populaires qu’il découvre grâce à son parent, Nicolas Roland, et qu’il contribue à implanter dans sa ville. Mais il comprend que, pour suivre le Christ pauvre, il doit renoncer à son canonicat et à l’essentiel de ses biens pour partager la vie des maîtres. Bien que tiraillé entre sa mission et son attrait pour la retraite et l’oraison, il travaille jusqu’au bout à la création de nouvelles écoles, dans la région de Reims d’abord, puis à Paris à partir de 1688, dans le reste du royaume à partir de 1700 (Picardie, Provence, Languedoc, Dauphiné, Bourgogne) et à Rome : une vingtaine au total. L’école est un authentique ministère incompatible avec le sacerdoce : les Frères sont des laïcs réguliers qui doivent partager leur vie entre leurs élèves et l’oraison. Ils enseignent aux enfants gratuitement et en français le catéchisme et les « fondamentaux ». Mais Jean-Baptiste perturbe l’organisation scolaire du temps et affronte des procès douloureux. Vivant en continuelle présence de Dieu, ce mystique, la plume sans cesse à la main pour écrire aux Frères quand il n’est pas par monts et par vaux, veut d’abord que les écoles « aillent bien ». Aujourd’hui, l’Institut constitue l’une des congrégations enseignantes les plus nombreuses au monde.

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