Le collectif « Pour la messe » a rendu un communiqué relatif au refus du gouvernement d’autoriser la reprise des messes publiques.
Communiqué de presse – Célébration publique de la messe : le gouvernement ne répond pas à l’avis du Conseil d’Etat
Les conclusions de la réunion entre le Premier Ministre et les responsables des cultes ne sont pas conformes à l’avis rendu par le Conseil d’Etat le 7 novembre dernier puisque le gouvernement se contente de confirmer l’interdiction de la messe sans la justifier.
L’entrée dans la période de l’Avent, le 28 novembre, est un temps fort pour les chrétiens qui ouvre le chemin vers la Nativité.
Paris, le 16 novembre 2020 – « Préciser les conditions dans lesquelles ces restrictions pourraient évoluer » : l’ordre du jour de la concertation entre le gouvernement et les représentants des cultes était clairement formulé par le Conseil d’Etat. L’enjeu était simple : comment concilier la liberté de culte avec l’impératif sanitaire qui relève de la plus élémentaire charité fraternelle et qui se manifeste envers les malades, le personnel soignant et les personnes vulnérables.
La perspective évoquée du 1er décembre fait référence à la réouverture annoncée des commerces. Or, l’exercice de la liberté de culte est protégé par la Constitution et ne peut être associé à l’encadrement de l’ouverture des commerces de proximité. Si le gouvernement souhaite refuser la célébration publique de la messe, il doit motiver son refus à partir du protocole proposé par la Conférence des évêques de France. La décision d’interdire le culte public ne peut être un absolu qui s’impose sans justification. Or, les fidèles mobilisés pour le rétablissement au plus vite de la célébration publique de la messe ne cessent d’afficher leur volonté de concilier la liberté de culte avec l’impératif sanitaire. Le simple refus non motivé est donc bien insuffisant et ne peut constituer une réponse solide à la demande de concertation formulée par le Conseil d’Etat.
Il est regrettable que l’exécutif ne communique pas de lui-même sur ce sujet. Il devrait être abordé en toute transparence lors de l’exposé régulier de la situation que font alternativement le Président de la République et le Premier ministre à l’attention de tous les Français.
L’association « Pour la messe, à l’origine d’une pétition ayant réuni plus de 100.000 signatures en quelques jours, souligne que les représentants des cultes ont été reçus par le Premier Ministre quand les responsables du monde du sport seront reçus demain par… le Président de la République. Cette situation regrettable est bien loin des récentes déclarations de l’exécutif :
- « Je veux ici dire d’abord et avant tout le soutien de la Nation toute entière aux catholiques de France et d’ailleurs. Après l’assassinat du père HAMEL à l’été 2016, c’est une nouvelle fois les catholiques qui sont attaqués dans notre pays, menacés avant les fêtes de la Toussaint. La Nation toute entière se tient à leurs côtés et se tiendra pour que la religion puisse continuer de s’exercer librement dans notre pays, car notre pays sait cela. Ce sont nos valeurs, que chacun puisse croire ou ne pas croire, mais que chaque religion puisse s’exercer.Aujourd’hui, la Nation toute entière se tient aux côtés de nos concitoyens catholiques. »Emmanuel Macron, le 29 octobre
- « Aucune célébration religieuse n’est une offense dans une République laïque qui respecte la religion pour ce qu’elle est ; l’expression d’une conviction intime, et qui en garantit la pratique pour ce qu’elle est : l’exercice d’une liberté fondamentale. » Jean Castex, 7 novembre 2020
L’association « Pour la messe » remercie les évêques de leur mobilisation et de leur engagement pour faire entendre raison au gouvernement et trouver la voie de la sagesse et de l’unité pour concilier la liberté de culte et l’impératif sanitaire.
Contact presse : Jean-Benoît Harel
[email protected] – www.pourlamesse.fr