Près de quatre millions d’hosties sortent chaque année de l’atelier des Sœurs Clarisses au monastère Sainte-Claire à Cormontreuil. Ce sont elles qui fournissent aux diocèses de Reims, de Châlons-en-Champagne, de Troyes et de Verdun, ces petites pastilles de pain sans levain que nous partageons durant la messe.
Si vous désirez découvrir le travail des Sœurs Clarisses et connaître les secrets de fabrication des hosties, ces dernières vous ouvrent leur atelier le :
mercredi 25 octobre 2017 de 9 h 00 à 16 h 00
au Monastère Sainte Claire – 2 rue Pierre Bérégovoy à Cormontreuil
L’atelier étant un espace limité, nous vous demandons de vous inscrire impérativement auprès de Sœur Élisabeth Marie, responsable de l’atelier, afin d’organiser votre passage. D’avance merci !
[email protected] – http://clarisses-cormontreuil-catholique.fr/ – Tel. : 03.26.86.95.12.
Vous êtes les bienvenus en groupes ou individuellement !
Un carton, prêt à partir, trône au milieu de la pièce. Direction «Monastère de la Visitation, Denfert-Rochereau, 75014 Paris». «On en a rarement des aussi gros que celui-là», jauge Sœur Élisabeth-Marie, toute de blanc vêtue, religieuse au monastère Sainte-Claire de Cormontreuil, l’un des 32 couvents qui fabriquent des hosties en France. À l’intérieur s’entassent des milliers de pains d’autel qui seront bénits (…).
Au monastère de Sainte-Claire, 24 Sœurs âgées de 33 à 82 ans, fabriquent ces hosties. Les plus jeunes pétrissent la pâte, les plus âgées empaquettent ces pains de communion par sachets de 500 ou 1 000.
Les hosties ne sont composées que de deux ingrédients, de l’eau et de la farine, mais derrière se cache un long processus de fabrication. Après le pétrissage, il faut cuire la pâte dans un four pour la transformer en longues plaques croquantes. «Les pains d’autel peuvent être de deux couleurs : blanche ou dorée. Les dorées sont chauffées à 240 degrés et les blanches à 180», détaille Sœur Sabine. Avant de les couper en rondelle, il faut les réhumidifier toute une nuit dans une chambre froide pour qu’ils ne cassent pas au moment du découpage. La découpe, c’est le rôle de Sœur Marie-Bénédicte. En blouse bleue et voile vichy sur la tête, la religieuse actionne une machine du pied. En une demi-heure, elle va transformer 54 plaques en 6 350 petites hosties de 3,2 cm de diamètre. Les pains d’autel sont ensuite séchés dans de grands bacs durant plusieurs jours, avant d’être triés par Sœur Bénédicte, une des doyennes du groupe. «Ceux qui ont des imperfections seront donnés aux animaux», précise la religieuse. Ne restera plus alors qu’à les mettre en boîte.
L’an passé, le monastère a vendu plus de quatre millions d’hosties aux diocèses de Reims, des régions voisines, mais aussi de Paris. «Cela nous permet de vivre au quotidien», explique Sœur Sabine. Ici, les ventes se sont stabilisées depuis plusieurs années, mais d’autres monastères comme ceux de Verdun (Meuse) ou Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) ont dû cesser cette activité. «C’est vrai qu’il y a moins de demandes, les fidèles vont moins à la messe», reconnaît Sœur Bénédicte. (…)
Source Le Parisien – janvier 2017