C’est une nouvelle délicate pour l’Église chinoise. Au mois de décembre 2017, un prélat romain aurait demandé à Mgr Pierre Zhuang Jianjian, évêque légitime de Shantou (Guangdong), de renoncer à son siège au profit de l’évêque illicite, Mgr Joseph Huang Bingzhang, lequel, en effet, avait été ordonné sans mandat pontifical le 14 juillet 2011. Cette demande lui avait déjà été adressée en octobre 2017, mais, visiblement, sans résultat. Un autre évêque légitime, Mgr Joseph Guo Xijin, évêque ordinaire de Mindong, devrait devenir l’auxiliaire ou le coadjuteur de Mgr Vincent Zhan Silu. Ces gestes suscitent des incompréhensions et des réticences (comme celle du cardinal Zen) et risquent de rendre les “clandestins” davantage méfiants envers Rome. Faut-il voir une volonté du Saint-Siège de “recadrer” l’organisation actuelle de la hiérarchie en vue d’un règlement définitif de la situation ? Dans la perspective d’un accord global, Rome chercherait à diminuer les points litigieux ainsi qu’à donner des gages de bonne volonté à Pékin. Ces mesures de réorganisation pourraient, en tout cas, faire grincer des dents…
Mgr Peter Zhuang Jianjian avait consacré clandestinement avec l’accord de Rome. Il est reconnu par le gouvernement chinois, mais seulement comme prêtre (c’est une position classique à l’égard de tous les évêques nommés par le Saint-Siège, mais dont la nomination n’est pas approuvée par les autorités chinoises: ils sont enregistrés comme simple prêtres par l’administration). Mgr Huang Bingzhang est aussi membre de l’Assemblée nationale populaire. Dans le passé, des évêques avaient déjà été membres de cette instance honorifique qui fait office de Parlement.
SOURCE – AsiaNews.it