Comme promis dans notre édito du mercredi des cendres, chaque jour nous vous partageons à méditer un texte du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine.
Quand la mort sonne, ne crois-tu pas qu’il vaut mieux lui ouvrir la porte et la saluer gentiment ? C’est la moindre des choses, surtout si elle nous a fichu la paix un bon nombre d’années. Mais non ! Aucune reconnaissance ne jaillit de l’homme gâté. Une seule chose l’occupe : faire reculer l’incontournable mort. On n’entend plus que cela. ” Reculez, reculez, madame !” Si encore c’était pour mieux sauter… Pensez-vous ! Et puis, reculer jusqu’où ? Jusqu’au jour où la prétention humaine se cassera les dents sur notre sœur la mort corporelle, comme l’appelait avec hauteur Francesco d’Assisi, entiché de soleil et de vie éternelle. “
Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, in Quand je ne serai plus là, p.38
Illustration : Vanité ou Allégorie de la vie humaine, par Philippe de Champaigne, première moitié du XVIIe, huile sur bois, 28 cm x 37 cm