Carêméditation #31 : Rassembler la famille

Carêméditation #31 : Rassembler la famille

Comme promis dans notre édito du mercredi des cendres, chaque jour nous vous partageons à méditer un texte du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine.

Quand on est marié, on ne sépare pas ce que Dieu a uni ; il faut le redire avec fermeté à notre univers occidental qui, certes, serait capable d’en répéter l’adage, mais qui, cependant, désormais, pour des raisons de carrières, en arrière-fond d’euros destinés à combler de prétendus besoins, n’hésite pas à séparer l’homme de sa femme. Jadis, en tous pays confondus, sur tous les quais de gare, et pour toutes les mobilisations qui conduisaient à la guerre, et ce temps n’est pas loin, les femmes pleuraient le départ de leur amour, les lèvres jointes au-delà de toute pudeur, tandis que les enfants s’agrippaient aux plis des pantalons de leur père. Et l’on mettait de part et d’autres des jours pour se remettre. Aujourd’hui, ce sont les couples qui volontairement organisent leur rupture – et chacun fait sa vie, guettant de loin, vers la fin de la semaine, le retour de l’aimé. Où sommes-nous ? Quant aux enfants souvent relégués aux jupes nubiles de quelques “baby-sitter” étrangères à la famille, au prétexte de permettre au couple de se retrouver ou pire encore de respirer,  peut-être faudrait-il, en maintenant quelques exceptions légitimes, rappeler, y compris au monde catholique, que le chenil est une invention récente et que le passé est rempli de foyers saints qui pour rien au monde n’eussent pensé à se séparer des leurs, ne serait-ce qu’une nuit.

Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, in Marie mon secret, p.112-113

Illustration : La Sainte Famille, par Rembrandt, huile sur bois, 1640, 34x41cm

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