Alors que le synode sur l’Amazonie en est à sa deuxième journée de travail, quelques inquiétudes se font sentir concernant la façon dont certains sujets sont soulevés. À ce titre, le cardinal Müller s’inquiète de l’évacuation de la mission fondamentale de l’Église. C’est ce que l’on peut lire dans une contribution de Sandro Magister, publiée sur le site Diakonos. L’ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi s’est en effet exprimé dans le quotidien italien Il Foglio, le jour même où les travaux du synode commençaient.
Voici un extrait de cet article qui rapporte les propos du cardinal Müller:
« l’Église appartient à Jésus Christ, elle doit annoncer l’Évangile et répandre l’espérance pour la vie éternelle. Elle ne peut pas se faire la protagoniste de certaines idéologies, qu’il s’agisse du ‘gender’ ou du néopaganisme écologiste. Ce qui est en train de se passer est dangereux. Je reviens sur l’‘Instrumentum laboris’ préparé pour le synode sur l’Amazonie. Dans un paragraphe, on parle de la ‘Mère Terre’ : mais ça, c’est une expression païenne. La terre vient de Dieu et notre mère dans la foi, c’est l’Église. Nous sommes justifiés par la foi, l’espérance et la charité et pas par l’activisme environnemental. Bien sûr que la sauvegarde de la création est importante, après tout nous vivons dans un jardin voulu par Dieu. Mais ce n’est pas le point essentiel. L’essentiel c’est le fait que pour nous Dieu est plus important. Jésus a donné sa vie pour le salut des hommes, et pas celui de la planète ».