Parmi les décrets approuvés lundi 1er décembre par le pape figure les vertus héroïques du cardinal Guglielmo Massaia (9 juin 1809 – 6 août 1889), missionnaire catholique et religieux capucin italien. Il fût vicaire apostolique de Harar en Ethiopie.
Le 4 mai 1846, le pape Grégoire XVI instaure le vicariat apostolique de Harar, en Ethiopie, est instauré par le pape Grégoire XVI. Celui-ci appelle Guglielmo Massaia pour en occuper les fonctions. Il reçoit l’ordination épiscopale le 24 mai suivant dans la basilique Santi Ambrogio e Carlo al Corso à Rome. Il quitte l’Italie le 4 juin 1846 mais n’arrivera dans sa terre de mission que le 21 novembre 1852, après un voyage fait de nombreuses péripéties. Il effectua un pèlerinage en Terre sainte, se fit arrêté à l’entrée de la Mer Rouge, subit l’exil et évita plus d’une fois la prison et la mort.
Après son arrivé dans la région de Harar, c’est avec une grande énergie qu’il organise une importante activité missionnaire. Il instaure de nombreuses communautés, des églises, des écoles, et reçoit une aide matérielle et financière par les dons venus d’Europe.
Il crée et publie le premier catéchisme et le premier ouvrage de grammaire en langue locale. Il acquiert la sympathie et la confiance des habitants et sa renommée grandira tellement que le futur empereur Menelik II le prendra comme conseiller dans les années 1870-1880.
Mgr Massaia effectua une pastorale efficace : il forma la jeunesse, la constitution d’un clergé autochtone, la consécration de trois évêques missionnaires, parmi lesquelles saint Justin de Jacobis. Outre dans le domaine religieux, il défendit la promotion humaine, favorisant le développement de l’hygiène et de la médecine dans certaines régions ravagées par les épidémies.