Neuf mois après l’interdiction de la GPA au Cambodge (cf. Après l’Inde et la Thaïlande, le Cambodge interdit la GPA), le Premier ministre, Hun Sen, vient d’approuver une stratégie pour autoriser la sortie du pays des bébés nés de mères porteuses cambodgiennes retenus dans le pays.
Si la stratégie n’a pas été dévoilée dans le détail, elle doit prochainement faire l’objet d’une annonce officielle détaillée. Le processus doit impliquer des procédures judiciaires et ne s’appliquera qu’à des cas déjà existants. Les parents auront un temps limité pour faire valoir ces mesures.
Le secrétaire d’Etat du ministère de l’Intérieur du Cambodge a ainsi donné hier plus de détails quant aux procédures à effectuer pour les parents commanditaires d’une GPA, retenus avec leur enfant dans ce pays depuis l’interdiction de la GPA commerciale en novembre 2016. Les couples devront présenter une demande à leurs ambassades, comprenant un test ADN du père comme preuve du lien génétique du couple avec l’enfant. Chaque dossier sera présenté au tribunal, qui établira le statut juridique de l’enfant et certifiera que le père génétique étranger a le droit d’élever l’enfant. Pour cela, si la mère porteuse est mariée, son mari devra renier ses droits. Enfin, les couples étrangers devront prouver qu’ils ont la capacité de prendre soin de l’enfant.
Certains parents d’intention ont essayé de faire sortir leurs bébés du pays en passant par le Vietnam : les mères porteuses, considérées comme les mères du bébé, demandaient un passeport Cambodgien et traversaient la frontière avec l’enfant et les parents d’intention.
Une nouvelle loi sur la GPA commerciale est en cours de rédaction, elle devrait être terminée à la fin de l’année.