Les trente-trois mères porteuses découvertes et arrêtées en juin dernier à Phnom Penh (cf : Au Cambodge, la police démantèle un réseau de 33 mères porteuses) ont été officiellement inculpées par le Tribunal Municipal de délits de gestation pour autrui et de traite d’êtres humains. Elles sont actuellement détenues à l’hôpital de la police d’Usaphea. Un chinois et quatre femmes cambodgiennes, accusés d’être à la tête de cette entreprise, ont été inculpés pour les mêmes faits. En vertu de l’article 16 du Code pénal, ils risquent 20 ans de prison.
Chou Bun Eng, directeur adjoint du Comité Permanent pour la lutte contre la traite des êtres humains, a expliqué «que les femmes [avaient l’intention] d’échanger leurs enfants contre de l’argent. Ce que nous priorisons en tant que victime, c’est le bébé à l’intérieur [du ventre] de la mère. Porter un enfant et ensuite le vendre est inhumain ». Pour les femmes inculpées, la peine pourrait aller jusqu’à six mois de prison.
En 2016, le Cambodge a interdit la maternité de substitution, afin d’arrêter le commerce de mères porteuses à bas coût qui avait explosé après les restrictions de la Thaïlande. L’année dernière, la police nationale a travaillé avec les procureurs provinciaux et municipaux sur 159 cas de traite d’êtres humains et d’exploitation sexuelle, et ont arrêté 203 personnes. En juillet dernier, un tribunal cambodgien a condamné une femme australienne et deux associés cambodgiens à 18 mois de prison pour les mêmes raisons (cf. Cambodge : l’infirmière australienne condamnée à 18 mois de prison pour trafic de mères porteuses perd en appel).