Du 11 au 13 octobre 2017, une conférence internationale sur la persécution des chrétiens s’est tenue à Budapest. Réunissant de nombreux acteurs du monde chrétiens – parmi lesquels on pouvait reconnaître quelques évêques orientaux familiers à tous ceux qui agissent dans le soutien aux chrétiens d’Orient -, le Premier ministre hongrois a honoré cette conférence de sa présence. Elle était, en effet, organisée à l’initiative des pouvoirs publics hongrois. Cette conférence a notamment été l’occasion pour différents membres du gouvernement hongrois, à commencer par le Premier Ministre, Viktor Orbán, de rappeler le soutien déterminé de la Hongrie aux chrétiens persécutés.
En ouverture, le Premier Ministre, Viktor Orbán, a affirmé que “nous hongrois souhaitons que les chrétiens syriens, irakiens et nigérians soient capables de retourner dans les terres que leurs ancêtres occupent depuis des centaines d’années”. Il a également souligné que “le destin des chrétiens au Proche-Orient devait rappeler à l’Europe que ce qui est arrivé là-bas peut aussi nous arriver, même si cela semble néanmoins inconcevable”. Le Premier ministre a également parlé des persécutions subtiles et sophistiquées de nature intellectuelle que subissent les chrétiens en Europe, même si elles ne peuvent être comparées aux persécutions physiques qui sévissent en Afrique et au Proche-Orient. On retiendra un discours courageux et déterminé, qui dénonce aussi la tiédeur des européens sur cette question des persécutions.
Plusieurs pasteurs des Églises d’Orient étaient présents: le patriarche syriaque orthodoxe, Ignace Ephrem II Karem, Mgr Nicodème Daoud Sharaf, archevêque syriaque orthodoxe de Mossoul, ou Mgr Bashar Matti Warda, archevêque chaldéen catholique d’Erbil (ville du Kurdistan irakien). Ils ont même pu s’exprimer devant l’auditoire pour apporte un témoignage.
Pour le Vice-Premier ministre hongrois, Zsolt Semjén, qui s’exprimait lors d’une conférence tenue le vendredi 13 octobre, la Hongrie a le “devoir naturel” d’héberger et d’assister les chrétiens qui essuient les persécutions. Il a également rappelé que la Hongrie était un pays “avec une identité chrétienne et qu’elle a des liens avec la Chrétienté par son histoire, sa culture et ses traditions”. Il a souligné que la persécutions des chrétiens dans le monde était évidente et insistait sur le fait que quatre personnes sur cinq persécutées dans le monde pour des raisons religieuses le sont parce qu’elles sont chrétiennes. S’il a rappelé que la Hongrie était “très généreuse” sur ces questions d’accueil, il a cependant ajouté que “l’objectif n’est pas de vider l’Orient de ses chrétiens”.
Le ministre des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, qui s’exprimait lors de cette conférence, a appelé à une coopération internationale pour “donner une réponse claire et coordonnée face à l’extrémisme qui se répand dans le monde et qui force des millions de personnes à quitter leur foyer”.
Bref: une conférence qui fera date, qui envoie un message fort et qui rappelle que la persécution des chrétiens concerne aussi les autorités publiques des nations européennes.
SOURCE – Dailynews Hungary