Les évêques brésiliens sont très inquiets pour leur pays. Ils l’ont fait savoir lors de la 55è Assemblée plénière qui s’est tenue du 26 avril au 5 mai, au sanctuaire marial d’Aparecida. Le Brésil est « un pays perdu, avec des acteurs publics et privés qui ignorent l’éthique et sans principes moraux, base indispensable d’une nation qui se veut juste et fraternelle » contraste avec amertume la Conférence épiscopale. Elle appelle donc à « reprendre en urgence le chemin de l’éthique comme conditions indispensables afin que le Brésil puisse reconstruire son propre tissu social ». Les maux les « plus évidents » soulignent les prélats, sont la violence, le trafic de drogue, la corruption, l’évasion fiscale, l’abus de pouvoir économique et politique.
L’Église du Brésil dresse un alarmant portrait de la situation du pays. Une situation qui nécessite d’autant plus de réformer en « profondeur le système politique brésilien ». Car dans ce système, le désintérêt aux politiques est grand. Cette indifférence, met en garde l’épiscopat, « favorise l’augmentation de soi-disant sauveurs de la nation et l’émergence de régimes autocratiques ».
Sur le plan économique, le constat n’est pas meilleur. Les évêques observent que l’économie globalisée, « un marché qui gouverne » fait vivre un vrai « supplice à la majeure partie de la population », et affaiblit l’État. S’ajoute à ces remarques, le manque de fraternité dans la société brésilienne, qui empêche toute perspective pour les jeunes. « Il est urgent de construire un projet de nation juste, solidaire et fraternelle » affirment enfin les évêques dans leur communiqué final.
Source Radio Vatican