Par La pensée de Rabelais « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », classique sujet de dissertation dans notre jeunesse, est parfaitement illustrée par l’interview donnée le président du Comité Consultatif National d’Éthique. Censé, par ses avis certes consultatifs mais en général suivis par l’exécutif, être le rempart moral face aux risques de dérive initiés par les innovations de la science médicale, le comité est présidé par un relativiste qui se refuse de dire le bien et le mal, considère le progrès scientifique comme inéluctable, et se voit seulement en harmonisateur entre les nouvelles capacités médicales et les aspirations de la société. Or, le grand public est écarté des discussions pour réviser les lois de bioéthique puisque les grands médias n’abordent pas le sujet et ne donnent pas aux philosophes, religieux, politiques et associations l’occasion de s’exprimer et d’éclairer les Français.
Le bon sens populaire écarté, on se doute que les « valeurs » des militants les plus engagés, en faveur des causes comme le droit à l’enfant pour tous ou la fin de vie, prédomineront, d’autant qu’elles reçoivent une oreille complaisante de la part des députés LREM, comme le démontre la lettre ouverte, plus incantatoire qu’argumentée, en faveur de l’euthanasie signée par 156 d’entre eux. Céder à la mode ambiante, c’est obérer définitivement l’avenir.
Albert Bonnenfant
Source Les Vérités hebdo
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