On connait Beethoven, maître des grandes symphonies, un peu moins le génie du quatuor et moins encore Ludwig le spirituel. Pourtant, il y aurait bien à dire sur la foi de Beethoven. Une vie de quête, d’épreuves et d’épurations au cours de laquelle le maître de Bonn, passe du salut héroïque par ses propres mains au salut attendu de Dieu.
Le Christ au Mont des Oliviers est de cette première époque, dite héroïque et qui coïncide avec l’esprit de la troisième symphonie. L’Homme est assez fort, doit être fort, pour se relever seul. C’est aussi l’idée des fameux quatre coups de la Vème. “Je vais prendre le destin à la gorge”. Ainsi, ce Christ au Mont des Oliviers est-il héroïque. Il est l’image de ce que doit être l’Homme dans la vie, fort, courageux, victorieux.
Les épreuves émonderont Beethoven qui passera de la prière “Donnes-moi la force d’y arriver ” à l’abandon et ce sera la Missa Solemnis qui trouvera sa résolution précisément dans la IX ème.
N’en demeure pas moins une belle médiation du Christ au jardin des Oliviers. Un Christ en prise à l’angoisse, la solitude, le destin. L’idée du maître est ici de faire entrer dans les sentiments du Christ (typique de l’esprit romantique) afin de conduire l’auditeur à marcher dans les pas du Christ sauveur et héros.
Belle médiation.