Bonsecours. Une nouvelle association s’est créée pour récolter des fonds afin de restaurer la basilique, actuellement en mauvais état. Sa première assemblée générale aura lieu le vendredi 20 avril.
Elle a 178 ans et elle est implantée sur un site remarquable au-dessus d’une chapelle dédiée à la Vierge Marie depuis 1 000 ans. La basilique Notre-Dame de Bonsecours, grâce à ses dorures, ses peintures, ses vitraux et son orgue classé Monument historique, a attiré des milliers de pèlerins pendant des décennies. Aujourd’hui, des groupes touristiques et religieux « viennent de partout. Il y a énormément de détails à découvrir. C’est une trace de notre histoire, une dimension à transmettre », expliquait Jean-Pierre Lecerf, la semaine dernière, lors de la présentation de la nouvelle association Demain la basilique.
Un patrimoine qui se détériore
Devant une cinquantaine de personnes, les bénévoles, sous l’égide de la rectrice sœur Viviane, ont rappelé que le monument cultuel « est dans le cœur de beaucoup de gens et a fait la renommée de la commune ». Après un constat de sa magnificence, celui des problèmes a suivi : « C’est un monument installé sur une falaise où furent émises pendant des années des fumées acides d’une usine d’incinération, qui a subi les pollutions automobiles et industrielles et les intempéries normandes. Le principal problème est surtout le manque d’entretien successif », a déclaré l’animateur. À l’aide d’un diaporama, Jean-Pierre Lecerf a démontré que la toiture de la basilique n’était plus étanche. Elle n’est pas équipée de paratonnerre. Certaines gargouilles sont abîmées avec des pierres cassées et rongées par la pollution. Le tout occasionne des dégâts intérieurs sur les décorations, « mais heureusement, elle est chauffée [coût : plus de 10 000 euros par an] ».
La mairie dispose d’un budget annuel de 30 000 euros pour pallier à l’urgence. Mais Laurent Grelaud, le maire, a confirmé que la collectivité ne pourrait assumer seule la restauration de l’édifice. « Avec la nouvelle association, notre rôle va être de trouver des fonds, des subventions et des sponsors. Nous ne verserons pas ces sommes à la mairie, mais directement aux prestataires », a conclu le bénévole.
Les statuts de l’association viennent d’être déposés. Sa première assemblée générale aura lieu vendredi 20 avril à 20 h 30 à la maison paroissiale en présence du maire. Pour les investis, « le diocèse est aussi prêt à nous aider », a indiqué Jean-Pierre Lecerf avant de préciser qu’ « il y a vingt ans, il fallait 24 millions de francs » pour la restauration de la basilique.
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