« À l’évidence, la décision que viennent de prendre les juges de cassation risque de favoriser la pratique de la Gestation pour autrui (GPA), et fragiliser son interdiction », affirme Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF).
Dans une déclaration au quotidien La Croix dont se fait l’écho L’Osservatore Romano du 9 juillet 2017, il commente la sentence du 5 juillet 2017 estimant qu’un enfant né à l’étranger d’une mère « porteuse » peut avoir deux parents français légalement reconnus (le père biologique et son conjoint).
La GPA, rappelle le quotidien du Vatican, « est souvent considérée comme un esclavage moderne ».
« Le marché de la gestation pour autrui est extrêmement lucratif. Il constitue un trafic d’êtres humains, réaffirme Mgr Olivier Ribadeau-Dumas. Cette décision confirme le fait que les digues sautent les unes après les autres. La redéfinition de la filiation depuis plusieurs années, nous conduit sur une pente dangereuse. »
L’évêque estime que « le grand absent dans la décision de la Cour de cassation c’est tout de même l’intérêt de l’enfant ». « Où est l’intérêt de l’enfant lorsque ce dernier est issu d’une grossesse faite pour l’abandonner ? » s’interroge-t-il.
« On ne peut pas considérer comme nuls les liens qu’un enfant construit durant les neuf mois de grossesse de celle qui l’a portée », rappelle Mgr Ribadeau-Dumas. Dans ce contexte, « la mission de l’Église est de dire ce qui lui semble bon au nom de l’Évangile, et au nom de la dignité humaine ».
Source Zenit