Avec ce dimanche, nous entrons dans le temps de l’Avent. Le mot Avent est la contraction, par l’usage, du mot avènement, c’est-à-dire triomphe, victoire, intronisation. Ce triomphe et cette victoire sont ceux du Christ notre Sauveur. Devons-nous attendre ou espérer cet avènement ?
L’attente risque d’être improbable et passive. Nous pouvons, par exemple, attendre un train. Toutefois, il n’est pas en notre pouvoir qu’il arrive ou non à l’heure, qu’il y ait de la place, que le voyage se passe bien, que nous arrivions selon l’horaire annoncé. Cela dépasse notre pouvoir, nos moyens, nos capacités.
Ce temps de l’Avent, n’est pas seulement ou simplement une période d’attente. Nous devons entrer dans l’espérance. L’espérance est fondée sur une annonce : celle de la venue d’un Sauveur, d’un Christ, du Seigneur. Toute l’histoire du Peuple de Dieu, dans la Sainte-Ecriture nous en donne l’annonce. L’espérance est fondée sur des faits, sur des gages ! Le Seigneur est déjà venu, il est né dans notre temps, dans notre histoire, dans notre vie et condition humaine. Il est déjà venu apporter une lumière, une assurance, une conviction. L’espérance est fondée sur des signes, des raisons d’espérer. Par sa grâce, par le don de son amour, notre Seigneur vient nous visiter, il nous donne des signes concrets de sa présence, de sa tendresse, de son amour. Dans l’espérance nous ne sommes pas seuls : il est là ! L’espérance est active, parce qu’à cause de tout cela, elle appelle de notre part une réponse : en paroles, en actes et en vérité.
Entrer dans l’espérance, c’est continuer à nourrir cette espérance par l’écoute de la Parole de Dieu, c’est méditer sur le premier avènement de notre Seigneur, c’est être attentif à ce qu’il nous donne au jour le jour, c’est répondre et contribuer à son avènement par notre vie chrétienne, par la prière, la pénitence, la charité.
Notre cœur et notre vie sont les crèches que nous avons à préparer pour l’accueillir.
Abbé Bruno Gerthoux, curé de Robion et des Taillades