La question est soulevée dans les journaux télévisés d’Italie, où les taux d’objection de conscience peuvent être de 40% ou presque 90% selon les régions.
Le directeur du Bureau national pour la pastorale de la santé de la CEI s’est exprimé au sujet d’un avis de recrutement publié par la Région du Latium, réservé exclusivement à des médecins « non objecteurs », rapporte la même source: les évêques craignent que la décision de l’hôpital San Camillo ne fasse école, souligne le p. Arice.
« On ne respecte pas un droit de nature constitutionnelle comme l’objection de conscience », poursuit le père Arice, cité par le quotidien du Vatican. Il rappelle que « le ministère de la Santé a conduit récemment une enquête certifiant que le nombre de médecins non objecteurs était suffisant pour couvrir amplement la demande » d’interruptions volontaires de grossesse: « Tout cela, ajoute-t-il, fait beaucoup douter de la bonté de la mesure » de l’hôpital San Camillo de Rome.
Le représentant de la CEI exprime le souhait que « les médecins disent leur opinion avec conscience et autorité parce qu’ils sont les premiers à être touchés par cette décision ».
Sur cette affaire, la ministre italienne de la Santé, Beatrice Lorenzin, est intervenue dans une récente audition au Parlement : « Il n’est pas possible, a-t-elle dit, de recruter du personnel de santé avec des contrats à temps indéterminé, en posant comme condition préalable « non objecteur » : c’est une modalité discriminatoire de recrutement du personnel, étant donné que la loi prévoit la possibilité de changer d’idée au cours de la carrière professionnelle ». Elle a réaffirmé cette position le mercredi 22 février.
Avec la loi 194 de 1978, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est légale en Italie, mais prévoit le droit à « l’objection de conscience » des médecins, qui peuvent donc refuser d’accomplir un acte médical pour des raisons personnelles, religieuses ou morales, rappelle L’Osservatore Romano qui ajoute: « L’objection de conscience », prévue par la loi italienne 194, est protégée par une sentence de la cour constitutionnelle, par des traités internationaux et par le droit de l’Union européenne.
Source Zénith