Au pied du mur la situation empire constatent les évêques américains et mexicains

Au pied du mur la situation empire constatent les évêques américains et mexicains

Une vingtaine d’évêques américains et mexicains se sont retrouvés pendant trois jours, du 13 au 15 février 2017, dans la petite ville texane de Brownville, pour leur réunion semestrielle. Cette rencontre entre les évêques des deux côtés de la frontière prend un relief particulier après la décision de Donald Trump de prolonger le mur entre les deux pays voisins. Elle était organisée par Mgr Christophe Pierre, nonce apostolique à Washington qui était précédemment en poste au Mexique.

Dans un message publié à l’issue de ces trois jours, les évêques ont rappelé la difficile condition des migrants, ils ont visité des centres de détention et des lieux d’accueil consacrés en particulier aux mères, adolescents et mineurs migrants. «Des centres qui reflètent des conditions de vie intolérables et inhumaines», ont dénoncé les prélats.

«En ce moment difficile de notre histoire, nous écoutons la clameur de nos frères migrants, en qui nous écoutons la voix du Christ», soulignent-il aussi dans leur communiqué.

Les évêques dressent un constat très sévère du contexte migratoire de la région, parlant d’un système migratoire «en morceaux» à cause de «conditions structurelles et économiques qui génèrent des menaces, des déportations, de l’impunité et de la violence extrême». Une situation qui prévaut aussi bien à la frontière entre le Mexique et les pays d’Amérique Centrale qu’à la frontière américano-mexicaine.

Une situation qui empire

Cette situation difficile devient chaque jour plus évidente déplorent aussi les évêques des deux pays voisins, si l’on prend en compte les politiques suivies par les autorités civiles. «Dans ce contexte, notent-ils, nous touchons de la main la douleur des familles séparées, touchées par la perte du travail, par les persécutions et discriminations, par les expressions de racisme, les déportations non nécessaires qui paralysent le développement des personnes dans nos sociétés, en les laissant dans l’incertitude et sans espérance».

Il y a un an, les 17 et 18 février 2016, le Pape François s’était rendu dans la ville de Ciudad Juarez située côté mexicain. Le Saint-Père avait notamment visité un centre de détention de 3000 personnes. Le Pape s’était également recueilli à la mémoire des migrants qui ont perdu la vie en tentant de traverser la frontière et pour ceux qui, parvenus aux États-Unis, se font arrêter et se retrouvent en prison.

 

 Lu sur Radio Vatican

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