Assomption : redécouvrir l’exhortation apostolique Redemptoris Mater

Assomption : redécouvrir l’exhortation apostolique Redemptoris Mater

À l’occasion de l’Assomption, on peut lire ou relire l’exhortation apostolique Redemptoris Mater de Jean-Paul II sur la Vierge Marie publiée le 25 mars 1987. Le Pape rappelait le rôle de Marie dans l’histoire du Salut.

Voici quelques passages de ce texte important et méconnu :

Le plan divin du salut, qui nous a été pleinement révélé par la venue du Christ, est éternel. Il est aussi-suivant l’enseignement de cette Lettre et d’autres Lettres de saint Paul (cf. Col 1, 12-14; Rm 3, 24; Gal 3, 13; 2 Co 5, 18-29) – éternellement lié au Christ. Il inclut toute l’humanité, mais réserve une place unique à la «femme» qui est la Mère de celui auquel le Père a confié l’œuvre du salut

Marie n’a pas reçu de mission apostolique, mais elle était dans le Cénacle avec les Apôtres

Marie n’a pas reçu directement cette mission apostolique. Elle n’était pas parmi ceux que Jésus envoya pour «faire des disciples de toutes les nations» (cf. Mt 28, 19), lorsqu’il leur conféra cette mission. Mais elle était dans le Cénacle où les Apôtres se préparaient à assumer cette mission grâce à la venue de l’Esprit de Vérité: elle était avec eux. Au milieu d’eux, Marie était «assidue à la prière» en tant que «Mère de Jésus» (cf. Ac 1, 13-14), c’est-à-dire du Christ crucifié et ressuscité.

Marie est celle qui a cru la première 

Mais dans l’Eglise d’alors et de toujours, Marie a été et demeure avant tout celle qui est «heureuse parce qu’elle a cru»: elle a cru la première. Dès le moment de l’Annonciation et de la conception, dès le moment de la Nativité dans la grotte de Bethléem, Marie, au long de son pèlerinage maternel dans la foi, suivait Jésus pas à pas. Elle le suivait au cours des années de sa vie cachée à Nazareth, elle le suivait aussi dans la période de l’éloignement apparent, lorsqu’il commença à «faire et enseigner» (cf. Ac 1, 1) en Israël, elle le suivit surtout dans l’expérience tragique du Golgotha.

Un hommage des liturgies orientales à Marie

Dans la liturgie byzantine, à toutes les heures de l’Office divin, la louange de la Mère est jointe à la louange du Fils et à la louange qui, par le Fils, s’élève vers le Père dans l’Esprit Saint. Dans l’anaphore ou prière eucharistique de saint Jean Chrysostome, aussitôt après l’épiclèse, la communauté rassemblée chante ainsi la Mère de Dieu: «Il est vraiment juste de te proclamer bienheureuse, ô Théotokos, bienheureuse toujours, tout immaculée et Mère de notre Dieu. Toi qui es plus vénérable que les Chérubins et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins, toi qui sans souillure as engendré Dieu le Verbe, toi qui es réellement Mère de Dieu, nous te magnifions».

Marie coopère à la naissance et à l’éducation des fils et des filles de la mère Église

Marie est donc présente dans le mystère de l’Eglise comme modèle. Mais le mystère de l’Eglise consiste aussi à engendrer les hommes à une vie nouvelle et immortelle: c’est là sa maternité dans l’Esprit Saint. Et en cela, non seulement Marie est le modèle et la figure de l’Eglise, mais elle est beaucoup plus. En effet, «avec un amour maternel, elle coopère à la naissance et à l’éducation» des fils et des filles de la mère Eglise. La maternité de l’Eglise se réalise non seulement selon le modèle et la figure de la Mère de Dieu mais aussi avec sa «coopération». L’Eglise puise abondamment dans cette coopération, c’est-à-dire dans la médiation maternelle qui est caractéristique de Marie en ce sens que déjà sur terre elle coopérait à la naissance et à l’éducation des fils et des filles de l’Eglise, comme Mère de ce Fils «dont Dieu a fait le premier-né parmi beaucoup de frères»

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