A l’occasion des cinquante ans de la loi anglaise sur l’avortement légalisé en 1967, la Care Quality Commission[1] (CQC) a publié ce mois-ci les résultats d’une inspection générale de la clinique Maidstone de Marie Stopes[2]. Le rapport suggère que le personnel de l’établissement subit des pressions pour « encourager » les femmes à avorter.
Le personnel a, en effet, manifesté de « l’inquiétude » quant à leur « évaluation » conduisant à des « primes » distribuées en fonctions « d’indicateurs de performances » : « les patientes enceintes de moins de cinq semaines et trois jours qui avaient décidé de ne pas avorter étaient rappelées par un membre du personnel pour se voir offrir un nouveau rendez-vous ». Il a dénoncé une « culture déviante de l’objectif » à l’encontre de l’attention au choix des patientes.
Le directeur général de la clinique, Richard Bentley, a « vigoureusement nié » toutes les accusations. Le rapport a cependant suscité les réactions de Fiona Bruce, députée : « Il est choquant d’entendre que dans un moment aussi stressant et difficile, des cliniques abortives puissent profiter des femmes enceintes en cherchant à procéder au plus grand nombre d’avortements, au lieu de donner un soutien et des conseils authentiques et non directifs ».
[1] La Commission britannique pour la qualité des soins.
[2] « Un centre d’avortement dans une ville de campagne ».