rois églises ont obtenu l’autorisation de rouvrir leurs portes à Oran, rapporte le site Chretiens.info. Il s’agit des églises d’Ain Turk, d’Oran et d’El Ayaida qui ont été fermées en novembre 2017 et février 2018, selon la même source. « La réouverture de ces trois églises affiliées à l’Eglise Protestante d’Algérie ne confère cependant pas la possibilité d’être enregistrée officiellement », signale le site.
Ce dernier rappelle que l’ordonnance de 2006 régissant les cultes non musulmans en Algérie « stipule en effet que les églises doivent obtenir, pour être enregistrées, la permission d’un comité national ». « En pratique, parce que ce comité ne se réunit jamais, aucune demande d’église n’a été officiellement considérée ou approuvée jusqu’à présent », ajoute-t-il.
Selon la même source, plusieurs églises ont été inspectées depuis novembre 2017. « Depuis novembre 2017, les autorités ont inspecté différentes églises, arguant le fait de tester la conformité de ces dernières avec les règlements de sécurité. Dans la réalité, cependant, cet argument servait à examiner les accords de licence », précise-t-elle.
Le site évoque la fermeture d’au moins dix églises en Algérie. « Au moins dix églises ont été fermées ou ont reçu l’ordre de cesser toute activité. Les fermetures les plus récentes ont eu lieu le 26 mai 2018 lorsque les églises d’Ait-Mellikeche et de Maatkas ont reçu l’ordre de fermer », conclut-il.
Début juin, le ministre des Affaires religieuses et des wakfs Mohamed Aissa a appelé les associations religieuses activant en Algérie à respecter les lois fixant les conditions et règles d’exercice des cultes autres que musulman.
« En Algérie, la liberté de l’exercice du culte est garantie par la Constitution et les lois de la République et elle est soutenue et protégée par l’Etat, cependant tout un chacun, y compris des associations religieuses activant en Algérie, doivent de se conformer à ces lois », a insisté Mohamed Aïssa.
« Depuis la promulgation de la loi de 2006 fixant les conditions et règles d’exercice des cultes autres que musulman, l’Etat n’a de cesse appelé les associations religieuses activant en Algérie à se conformer aux lois de la République », a-t-il souligné.