L’Université d’al-Azhar, principal centre universitaire de l’islam sunnite, soutient en Egypte la consolidation d’un Etat « moderne et démocratique » et n’exclut pas d’ouvrir les cours de ses facultés civiles aux étudiants chrétiens coptes en mesure d’obtempérer aux conditions d’admission, y compris les épreuves de mémorisation du coran. C’est ce qu’a déclaré Abbas Shuman, le numéro deux de la prestigieuse institution guidée par le grand imam Ahmed al Tayyib, selon ce qui est rapporté par des sources égyptiennes telles que Copts United.
Ainsi que l’a indiqué l’Agence Fides dès mars 2017 (voir Fides 10/03/2017), la possibilité d’admettre aux cours d’al-Azhar des étudiants coptes avait suscité de vives discussions au sein de la société égyptienne, après que le député Mohammed Abu Hamed ait annoncé l’intention de présenter une proposition de loi visant à permettre aux chrétiens de fréquenter les cours et d’obtenir les titres d’études délivrés par l’institution sunnite. A ce moment-là, ce même cheick Abbas Shuman avait fait remarquer que les études et les cours donnés par l’Université en question n’étaient « pas adaptés aux chrétiens » en ce qu’ils présupposent pour y être admis de connaître de manière approfondie et de mémoriser de larges sections du coran. Le Pr. Abdel Fuad, Doyen de la Faculté d’Etudes islamiques, avait en revanche rejeté l’ensemble de la discussion comme une inutile provocation, en partant du constat que les chrétiens égyptiens n’ont manifesté aucune intention de s’inscrire à l’Université d’al-Azhar et que l’éventuelle entrée d’un étudiant chrétien dans ce centre d’études islamique présupposerait de sa part une familiarité avec le coran de facto impraticable de la part de ceux qui n’appartiennent pas à la communauté islamique.
Au sujet d’al-Azhar, une université double jeu