Abbaye d’Oelenberg : histoire, anecdotes et produits !

Abbaye d’Oelenberg : histoire, anecdotes et produits !

Un article proposé par Divine Box.

 

Ce mois-ci Divine Box vous emmène découvrir l’abbaye d’Oelenberg, en Alsace ! Cette abbaye a une histoire millénaire pleine d’aventures et de rebondissements : si l’on a bien cru sa dernière heure arrivée à la Révolution, elle a rapidement connu son apogée au XIXe ! Ses bâtiments regorgent de trésors des siècles passés, mais aussi de bons produits issus de l’artisanat monastique. Attachez vos ceintures, on y va !

La fondation de l’abbaye d’Oelenberg   

Allez hop, on remonte le temps à presque un millénaire en arrière… Et nous voilà en 1046, date de fondation de l’abbaye d’Oelenberg.

 

C’est Heilwige de Dabo, comtesse d’Eguisheim et mère du pape de l’époque, Léon IX, qui fit construire ce prieuré pour des chanoines de saint Augustin. Elle voulait en effet perpétuer le souvenir de son autre fils Gérard, mort au cours d’un duel avec un seigneur de Ribeaupierre.

 

Alors situé sur une colline (« Berg » en patois local), le long d’un cours d’eau (« Oelen »), on appellera tout simplement le prieuré… « Oelenberg » ! La communauté prospère ensuite rapidement, tant en richesses qu’en nombre de moines. En avant, toute !

L’abbaye d’Oelenberg et les guerres

 

Oui mais malheureusement, la suite est moins fameuse… En effet, les guerres du XIVe ravagent l’abbaye d’Oelenberg. Ruinée et affaiblie, elle est alors placée sous la tutelle d’un seigneur autrichien, puis rattachée aux Jésuites de Fribourg en 1626, et enfin à l’Université de Fribourg en 1774.

 

À la Révolution, sans surprise, la communauté est dissoute ! En 1794, l’abbaye et la bibliothèque sont vendues comme biens nationaux aux enchères. La bibliothèque est dispersée lorsqu’un industriel mulhousien se porte acquéreur du couvent.

 

Les moines se réfugient alors en Suisse, tandis que l’abbaye d’Oelenberg passe de main en main, devenant ainsi un pensionnat de jeunes filles en 1821 !

Tableau du XIXe représentant la réunion quotidienne des moines de l’abbaye d’Oelenberg dans leur salle du chapître – Frédéric Lix

Abbaye d’Oelenberg : au boulot ! 

 

Finalement, en 1825, l’abbaye d’Oelenberg reprend vie avec le retour d’un groupe de moines trappistes, revenus d’exil.

 

Des bâtiments du passé, il ne subsiste alors que quelques parties : la chapelle Saint-Léon conserve des parties du XIIe siècle dans son chevet. Trois clefs de voûte de la chapelle Saint-Michel sont également conservées, avec des armoiries datant de 1486.

 

Demeurent également :

 

  • La partie inférieure du chœur de la chapelle du XIIe siècle
  • La nef baroque (1755)
  • Le transept de l’ancienne église abbatiale (1486)
  • Un grand crucifix du XIVe siècle
  • Deux belles statues de Notre-Dame des XVe et XVIIIe siècles

 

Les moines tiennent bon et remettent alors l’abbaye d’Oelenberg sur pattes, malgré des épidémies, incendies et autres famines. Là-bas, on y trouve tout ce qu’il faut ! Boulangerie, fromagerie, brasserie, imprimerie, etc…

 

Au XIXe, les moines sont si nombreux qu’ils partent même créer une fondation en Allemagne ! Début XXe, l’abbaye d’Oelenberg compte 200 moines trappistes (80 prêtres et 120 frères), et fait figure de véritable centre religieux, intellectuel et économique. Chapeau bas !

 

 

Une solidarité salvatrice 🤝

 

Malheureusement, les deux Guerres mondiales furent terribles : les bâtiments sont allègrement bombardés, et les moines obligés de se disperser temporairement.

 

La reconstruction est difficile, mais, milieu XXe, l’abbaye d’Oelenberg finit par reprendre du poil de la bête grâce à une exceptionnelle mobilisation. Le diocèse de Strasbourg, ses fidèles, et des trappistes néerlandais de l’abbaye de Zundert venus prêter main forte… tout le monde s’y met !

 

L’abbaye d’Oelenberg ressuscite alors, et laisse même derrière elle une autre ramification : la renaissance de l’abbaye d’Engelszell, relancée par les trappistes d’Oelenberg en 1925. Youpi !

L’abbaye d’Oelenberg telle qu’on peut la voir aujourd’hui, a été reconstruite après les bombardements des deux guerres mondiales, grâce à l’aide du diocèse de Strasbourg et de moines trappistes néerlandais – Divine Box

Abbaye d’Oelenberg : y va ? Y va pas ? 🤔

 

À la fin du XXe siècle, malgré sa reconstruction, l’abbaye d’Oelenberg n’est plus très en forme… La communauté qui avait jadis compté jusqu’à 200 moines n’en abrite plus qu’une quinzaine. Et les vastes bâtiments nécessitent des travaux toujours plus coûteux.

 

S’est alors posée la question de quitter l’abbaye d’Oelenberg pour se grouper avec une autre communauté de trappistes… Mais, trop attachés à leur abbaye, les moines ont finalement décider de rester et de tout faire pour préserver Oelenberg ! Hip hip hip ?

Les moines de l’abbaye d’Oelenberg chantent leurs sept offices quotidiens dans leur belle église de style trappiste, c’est-à-dire sobre et dénué – Divine Box

Abbaye d’Oelenberg : et aujourd’hui ? 💒

 

Aujourd’hui, l’abbaye Notre-Dame d’Oelenberg est le seul monastère d’hommes encore vivant en Alsace. Les neuf moines trappistes sur place vivent toujours selon la règle de saint Benoît “ora et labora” : “prière et travail”.

 

Ils prient ainsi sept fois par jour (premier office à 4h30 !) et travaillent de leurs mains pour assurer leur subsistance. Ils ont délégué la gestion de leurs 150 hectares de terres à des laïcs mais s’occupent de tout le reste : magasin d’artisanat monastique, hôtellerie…

 

Ils fabriquent aussi, avec leur farine, de délicieux produits monastiques, comme les pâtes de l’abbaye (des larges, des fines, des torsadées). En plus de tout cela, ils concoctent des tartes, des sablés, des macarons et toute une farandole de biscuits. C’est déjà pas mal, non ?

 

 

Cliquez ici pour en savoir plus sur l’abbaye d’Oelenberg, et notamment sur ses ruches, ses champs de blé et ses fameux trésors ! Pour découvrir les produits de l’abbaye d’Oelenberg, c’est par là !

 

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