Les mutilations génitales féminines constituent une pratique commune dans un grand nombre de pays africains et dans certains pays d’Asie, constituant une grave violation des droits des jeunes filles. Cette pratique est en particulier répandue en Afrique sub-saharienne mais aussi dans certains pays du Proche-Orient tels que l’Iran, le Yémen, et en Indonésie.
Selon la note envoyée à l’Agence Fides par Entreculturas, ONG des Jésuites pour l’éducation et le développement basée à Madrid, même si la diffusion de cette pratique a diminué au cours des 30 dernières années, les données disponibles montrent que, dans certaines nations – en majorité en Afrique de l’ouest et dans la Corne de l’Afrique – 70% des jeunes filles ont été victimes de mutilations. Dans certains pays comme la Somalie, le pourcentage frôle les 99%. Les raisons de la pratique sont complexes et variées mais principalement, elles dérivent de schémas et de normes culturelles profondément enracinées. Pour la majeure partie des cultures dans lesquelles elles sont pratiquées, la raison principale est la conviction que ces mutilations sont nécessaires pour obtenir un bon mariage.
Les mutilations génitales féminines provoquent des dommages à la santé des fillettes non seulement à court terme, avec la douleur, le risque d’infections, des problèmes urinaires voire même la mort, mais au cours de l’ensemble de la vie de la victime, comportant également des problèmes psychologiques non indifférents. Les mutilations génitales féminines constituent un problème mondial qui requiert une réponse à ce même niveau. Selon des données de l’UNICEF et d’Entreculturas, il est estimé que 3,9 millions de fillettes ont subi des mutilations génitales féminines au cours de la seule année 2015, la majeure partie d’entre elles avant l’âge de 15 ans. Au niveau mondial, ce sont quelques 200 millions de jeunes filles et de femmes qui ont été victimes d’une forme ou d’une autre de mutilations génitales féminines.
A l’occasion de la Journée de la tolérance zéro des mutilations génitales féminines, le 6 février, et au cours de tout le mois de février a lieu en Espagne la VIII° édition du circuit de course solidaire organisé par Entreculturas, les fonds recueillis dans ce cadre étant destinés au programme La lumière des fillettes qui veut protéger les jeunes filles de la violence en créant des espaces sûrs pour elles et en sensibilisant les familles et les communautés quant à leurs droits. Depuis sa création en 2012 jusqu’à ce jour, le programme a suivi 32.747 fillettes dans 15 pays selon des lignes d’action bien précises : en favorisant l’accès scolaire et la continuité de l’éducation, en dénonçant les violences subies par les jeunes filles et en offrant réhabilitation psychologique et réinsertion sociale. (SL) (Agence Fides 05/02/2019)
Source : Agence Fides