Le 13 octobre, les Sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde de Laval vont célébrer le 200e anniversaire de leur fondation. Ce jour-là, les chrétiens fêteront surtout Mère Thérèse Rondeau, la fondatrice d’une oeuvre exceptionnelle toute consacrée aux femmes. Messe à 10h30, concert à 15h30 au 27 rue de Paradis 53000 Laval.
Mère Thérèse Rondeau, lavalloise, est née en 1793. Douce, intelligente, d’une ferveur magnifique, elle commence très jeune à ne plus vivre que pour Jésus à travers ses actes d’une charité immense. Son caractère joyeux et son travail bien fait la font remarquer de tous. C’est par l’intermédiaire du curé de la paroisse St-Vénérand, le chanoine Chanon, qu’elle fut appelée à fonder une maison d’accueil de jeunes femmes en difficulté, sans travail, pauvres, rejetées par leur famille.
Elle achète une grande maison avec 6 francs en poche
La première maison située rue du Hameau, devenue trop petite, Mère Thérèse acquiert le manoir actuel, rue de Paradis avec 6 francs en poche. “La veille des échéances, Thérèse recevait l’argent qu’il fallait pour payer le loyer, confirme Sœur Emmanuelle, actuellement responsable de la communauté lavalloise, aux côtés de Sœur Yvette, supérieure générale. La première chose qu’elle y installe, avant même un lit pour chaque pensionnaire, est une chapelle.
Jusqu’à 400 femmes à qui redonner leur dignité
Dès la fin des années 1820, Mère Thérèse qui s’est formée à Bordeaux dans une maison similaire, accueille de plus en plus de femmes. Ses filles, comme elle les appelle affectueusement, viennent de toute la Mayenne. Certaines se sont prostituées, d’autres ont volé, ou cédé à l’alcool, rejetées de tous. La seule façon de les relever, pour Mère Thérèse, était de leur redonner une dignité par le travail. C’était la seule possibilité aussi de leur permettre de vivre, ajoute Sr Emmanuelle. Et Mère Thérèse en trouvait pour chacune. Certains soir il est arrivé qu’il n’y eût pas assez de travail pour le lendemain. Elle est allée jusqu’ à défaire certains ouvrages la nuit, pour les faire refaire le lendemain… parce que travailler était le plus important. Jusqu’à 400 femmes ont résidé en ce lieu, aujourd’hui le campus universitaire catholique…