La mission permanente du Saint-Siège auprès des Nations unies à New-York, a appelé à l’action contre la destruction du patrimoine culturel au Moyen-Orient, à l’occasion d’un événement qu’elle organisait, le 19 avril 2017.
Intervenant sur la « protection du patrimoine culturel mis en danger en temps de conflit », l’observateur permanent Mgr Bernardito Auza a souligné l’urgence de protéger ce patrimoine des « atrocités » que sont les « destructions » et les « profanations » de sanctuaires, de bibliothèques, d’œuvres d’art…
L’archevêque a dénoncé la « stratégie de guerre » des groupes terroristes comme Al Qaeda ou l’Etat islamique qui détruisent ce qui ne peut être vendu au marché noir pour leur « propagande » internationale. « Que cela soit perpétré au Moyen-Orient, qui est si central à l’histoire de la civilisation et de la religion, le rend d’autant plus répugnant », a-t-il estimé.
Pour Mgr Auza, il s’agit d’une « tentative (…) d’effacer l’histoire, de priver les peuples de leurs racines et de leur identité, de frapper leur passé, leur présent, leur avenir et leur espérance ». Ce « sadisme déshumanisant » est « un crime contre l’humanité à travers l’appauvrissement systématique de l’héritage du monde ».
« La protection des trésors culturels est une dimension essentielle de la défense de la personne humaine », a souligné le représentant du Saint-Siège. En outre, « la propriété culturelle est l’un des éléments fondamentaux d’une civilisation, rendant l’anéantissement volontaire de trésors culturels presque génocidaire dans sa motivation ».