Les religions appelées au secours de l’Union Européenne, c’est un peu le sentiment que laisse cette douzième rencontre annuelle entre la Commission européenne et les dignitaires religieux qui s’est tenue le 29 novembre 2016 et dont le but était d’aborder les défis du populisme et de l’intolérance ainsi que le rôle essentiel de l’éducation pour améliorer l’intégration et la cohésion sociale en Europe.
« Les dignitaires religieux jouent un rôle primordial pour dynamiser l’intégration et la participation de tous les membres de leurs communautés en Europe, quelles que soient leur origines ou leurs convictions » autour de valeurs communes fondamentales qui unissent a rappelé le vice-président de la Commission Européenne.
La question reste pourtant inexorablement en suspens, qu’y a-t-il de commun entre l’Islam et les religions judéo-chrétiennes ? (voir à ce sujet le livre de Pascal Raines)
« Il est essentiel de s’adresser aux différentes communautés religieuses, pour créer et maintenir une société solidaire et inclusive pour tous » pour le commissaire chargé de la migration. M. Dimitris Avramopoulos a ajouté que « face à la montée du nationalisme, de la xénophobie et de l’extrémisme, nous devons veiller à ce que notre société reste accueillante – particulièrement pour ceux qui fuient la guerre et sont en quête d’une protection internationale ».
Entre remise en cause chrétienne et regroupement familial l’Eglise catholique a voulu rappeler son rôle dans l’accueil des immigrés
La crise des flux migratoires « a mis à mal l’unité de vue dans l’Union, mais aussi, il ne faut pas le cacher, au sein même des Eglises en Europe. Elle met les communautés chrétiennes au défi de se situer, aussi bien en tant que citoyens, qu’en tant que croyants ». L’évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles a également rappelé les efforts considérables fournis par les églises locales pour accueillir des réfugiés et promouvoir leur bonne intégration à long terme. Il a réaffirmé la conviction de l’Eglise que l’hospitalité faisait partie du socle de la religion chrétienne.
Quant au Vice Président de la COMECE, l’éveque de Copenhague Mgr Czeslaw Kozon a rappelé l’importance de la réunification familiale dans le contexte de la migration « une question clé et liée aux droits fondamentaux, car chaque personne a le droit de fonder une famille et tous les membres d’une famille ont le droit de vivre ensemble ». Il a également insisté sur le respect de la liberté de religion pour l’accueil et l’intégration des réfugiés et immigrants dans la société.