Par Ce n’est pas nouveau, loin s’en faut, cela revient comme un serpent (c’est le cas de le dire) de mer depuis plusieurs années, à coup d’arguments tantôt économiques, tantôt laïcs, il faut en finir avec ces lundis catholiques feriés.
C’est la proposition du “réservoir de pensées” Terra Nova, un groupe qui fut influent et à qui nous devens le fil rouge du quinquennat du millénaire qui s’achève dans l’eau de boudin prometteuse d’un think tank à bout de souffle.
Il est vrai qu’on se demande bien pourquoi, les catholiques eux-mêmes du reste, un lundi férié qui suit Pâques et Pentecôte. Après tout, la fête n’est-elle pas le dimanche ? Justement c’est bien un dimanche déployé sur une semaine que la liturgie nous propose pour cet événement majeur qui changea il y a deux mille ans la face du monde et se renouvelle d’année en année, de dimanche en dimanche, de messe en messe.
Reliquat de cette grande dominicale, le lundi nous rappelle l’importance de cette solennité, dont l’écho pentecostal se comprend de lui-même.
Anodin et secondaire en soi, diront même les plus fervents. Identitaires, rétorqueront les plus arc-boutés. L’importance se situe, en fait entre ciel et terre. Moins nous vivons au rythme de la liturgie, donc du ciel, plus, sans nous en rendre compte, nous laïcisons notre comportement. Ainsi nous nous “profanons”, nous-mêmes, au sens étymologique, à savoir nous nous mettons en dehors du temple et par la-même nous “désacralisons” notre vie. Comme dirait saint Cyprien de Carthage, devenant plus terre nous délaissons le ciel, et nous attachant à la terre, nous ne désirons plus le ciel.
