Des cours de religion ou de morale non confessionnelle (sic)

Des cours de religion ou de morale non confessionnelle (sic)

Les chefs religieux belges (dont le cardinal de Kesel) appellent à respecter le vœux de 90% des parents qui souhaitent des cours de religion et de morale non confessionnelle.

Le communiqué, assez sibyllin, semble mettre sur un même pied cours de religion et de morale, même si “non confessionnelle” étant au singulier porte bien sur la morale. La situation concrète montre que des résistances à la mise en place de ces formations existent et ne sont pas exceptionnelles.

Si la situation délicate des religions dans un pays de plus en plus laïcisé s’exprime par une déclaration englobant cours de religion et morale non confessionnelle, la question de cette dernière se pose tout de même.

Qu’est-ce qu’une morale non confessionnelle sinon une morale qui ne dépend pas de critères religieux. La question est donc de savoir si les critères de cette morale non confessionnelle que l’on n’ose appeler laïque respecte les critères des morales confessionnelles.

Comment des parents qui veulent éduquer leurs enfants dans la foi chrétienne, peuvent-ils accepter sans “gêne” des critères de discernements (car la morale c’est d’abord du discernement en vue du bien) contraire à leur propre morale ?

Nous oublions que la morale n’est pas un ensemble de permis et d’interdits. Elle est un chemin qui conduit au bien. La grande question de la morale n’est pas d’abord de savoir ce qu’il faut faire ou éviter, mais de définir où nous voulons aller.

Or la finalité morale d’un pays aussi ouvertement en pointe sur des questions comme l’euthanasie n’a pas grand chose en commun avec la finalité morale que propose le Christ.

 

Nous pourrions comparer avec la fameuse charte de Vincent Peillon, passée au crible sur cyrano.net

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